programme INTERREG : Cultures dérobées polliniques

Un projet expérimental mené par Pierre Marigo, BTSA GPN 1995, enseignant à l'ISETA.

L'ISETA, la Fondation Rurale Interjurassienne et l'Association pour le Développement de l’Apiculture de Rhône-Alpes, conduisent sur la période 2012-2014 un travail de recherche sur la thématique de l'impact des floraisons tardives (également désignées par cultures dérobées) sur la colonie d'abeilles.

Ce travail proposé dans le cadre de l'Interreg IV Franco-Suisse, mobilise des fonds propres des 3 partenaires, de l'Union Européenne, la Région Rhône-Alpes, le Conseil Général de Haute-Savoie, la Confédération Suisse, la République et Canton du Jura et la Fondation sur la Croix à Bâle.

Le projet est soutenu scientifiquement par le centre de recherches apicoles de l’Agroscope Liebefeld-Posieux, Suisse.

"Floraison tardive de couverts environnementaux polliniques et mellifères et répercussions sur l’hivernage des colonies d’abeilles"... EXPLICATIONS :

Le contexte:
La baisse des effectifs des colonies d’abeilles, constaté en France, mais aussi en Suisse, depuis quelques années, est un phénomène inquiétant, qui entraîne de réelles difficultés économiques pour les apiculteurs, et à terme pourrait provoquer également des troubles de la pollinisation des cultures. Les trois causes principales étant les maladies et les parasites, en particulier le Varroa, les traitements phytosanitaires et la perte de biodiversité végétale. Pour pallier à cette troisième cause, un partenariat apiculteurs/agriculteurs a vu le jour afin de mettre en place des cultures de fleurs à la fois bénéfiques pour un meilleur hivernage des abeilles et des qualités agronomiques des sols.

Le projet
Ce projet se déroule sur deux années consécutives (2012-2013).
il vise à évaluer les effets pour l’abeille domestique des couverts environnementaux sur trois sites:
Deux en Rhône-Alpes (mélange de 5 plantes) et un dans le Jura suisse (100 % phacélie).
Ce travail d’expérimentation devrait permettre de diffuser des itinéraires techniques agricoles innovants pour l’apiculture en Rhône-Alpes et dans le Jura suisse

Une culture dérobée pollinique, qu’est-ce que c’est?
C`est une culture de fleurs à fort potentiel pollinique et mellifère qui est implantée entre deux autres cultures principales (par exemple: céréales et maïs). Elle est composée d’un mélange de 5 plantes ayant des objectifs différents:

 - La moutarde blanche ainsi que la phacélie sont des plantes à fort potentiel pollinique et mellifère. Elles permettent, grâce à leur valeur protéique et glucidique, un bon développement des larves qui constitueront les abeilles d`hiver.
 - Le tournesol et le trèfle de Perse offrent aux abeilles une source de nectar assurant leur nourriture en hiver.

Les intérêts agronomiques associés :
La moutarde blanche, la phacélie et le trèfle de Perse constituent un piège à nitrates (lutte contre le lessivage) permettant de rendre disponible l`azote pour la culture suivante(engrais vert). De plus, le développement racinaire de ces plantes permet d`améliorer la structure et l`activité microbienne du sol et ainsi facilite le travail de préparation du sol pour la culture suivante.
Enfin, la culture dérobée concurrence les mauvaises herbes présentes sur la parcelle en les « étouffant ». Ce couvert végétal permet donc une meilleure gestion de l`enherbement (diminution des interventions à l`aide d`herbicides).
Les intérêts environnementaux:
Et d’autres intérêts associés qui contribuent globalement à la biodiversité :
La faune sauvage, notamment la petite faune et l’avifaune, y trouve son compte (nourriture, habitat, lieu de reproduction, …). Un lieu où les insectes pollinisateurs et les abeilles domestiques se retrouvent.

Pour plus d'infos, contactez Pierre MARIGO, Enseignant en Agro-écologie à l'ISETA, Responsable du Rucher Ecole (adresse mail ci-dessous) :

Accès site web
pierremarigo@iseta.fr